Né en 1928, Guy Marchand est reçu en 1952 au concours d’entrée à l’Ecole d’administration de l’Inscription maritime. Il s’y fait remarquer par ses compétences juridiques et sa grande culture générale. Sa première affectation est au quartier de Martigues où il acquiert les premiers éléments du « tronc commun des métiers des Affaires maritimes » et surtout la pratique des relations humaines avec le monde attachant, souvent difficile, parfois fatiguant, mais toujours passionnant des gens de mer et de leurs familles.
En 1957, il est nommé à la tête du quartier de Diego Suarez en 1957 puis, trois ans plus tard, après la déclaration d’indépendance de Madagascar, à la fonction d’adjoint au chef du service de la Marine marchande, à la résidence de Tananarive. Il est alors chargé d’élaborer le code maritime malgache, d’organiser le service de la marine marchande de la nouvelle république, d’installer une école maritime à Majunga.
Rentré en France en 1966, promu au grade d’administrateur principal, il est nommé sous-directeur de l’Ecole d’administration des Affaires maritimes de Bordeaux puis, en 1971, adjoint à l’Inspecteur général des Affaires maritimes auprès du Secrétaire général de la Marine marchande. Il est plus spécialement chargé de la coordination de la répression contre les fauteurs de pollutions maritimes dans la mise en place des plans Polmar et développe l’application Surpolmer pour la détection des nappes d’hydrocarbure par un avion équipé d’une caméra infrarouge, avec transmission en temps réel à terre, permettant un constat irréfutable de la faute commise. En même temps, en association avec le service des Phares et balises, il développe les CROSS et l’équipement des centres de surveillance en Manche.
Cette expérience le conduit à demander le poste de conseiller maritime auprès de l’ambassade de France à Londres, fonction d’autant plus intéressante que ce conseiller est en même temps représentant permanent de la France auprès de l’Organisation maritime internationale.
De retour à Paris en 1982, il est nommé secrétaire général de la Mission interministérielle de la mer, rattachée depuis peu au ministre de la Mer. La présidence de la mission est d’abord assurée par le ministre Louis Le Pensec qui lui confie la tâche de réorganiser la Mission et d’améliorer le fonctionnement du service.
Nommé officier général, il poursuit la fonction de secrétaire général sous l’autorité de l’amiral Gagliardi, président de la Mission interministérielle de la mer à partir de 1987, qui apprécie vivement l’efficacité de ce collaborateur.
Admis dans la seconde section à partir de l’été 1988, Guy Marchand est sollicité pour des travaux au profit de l’OMI, de la Commission européenne et de l’administration française.
Il est élu dans notre Compagnie en 1993. Il était officier de la Légion d’honneur, officier de l’ordre national du Mérite, officier du Mérite maritime et chevalier des Palmes académiques.
